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Projet "Filles-garçons à égalité"

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Et si on appuyait sur le bouton OFF des stéréotypes ? Un cycle de réflexion sur l'égalité des genres au Lycée François de Sales.

Le journaliste J-C Herminaire écrivait, ce 11 avril 2020 dans l’Avenir, que suite au confinement que nous connaissons actuellement pour cause de coronavirus, il y a une crainte que les stéréotypes Hommes-femmes sortent renforcés. En effet, d’après des témoignages publiés sur le blog « Sexe et genre sous confinement », ouvert par un sociologue de l’ULB avec ses étudiants, les stéréotypes ont la peau dure : « (…) les choses n’ont pas trop bougé. Les hommes font certaines tâches qui sont leur apanage, comme la vaisselle ou allumer le barbecue, on en voit beaucoup dans les magasins pour faire les courses, mais s’ils ont souvent l’impression d’en faire beaucoup, en nombre d’heures, ce sont les femmes qui en font le plus ».

Et c’est là qu’à François de Sales, on croise les doigts pour que les six semaines du Projet « Filles , garçons , à égalité » , lancées en début d’année, laissent des traces. Pourvu que les graines semées germent ! Ces graines, nous les avons déposées dans les têtes et les cœurs de nos élèves au travers de diverses activités :

- L’exposition "Filles, garçons, à égalité?", (accompagnée d’un dossier pédagogique) produite par Plan International Belgique, où dix jeunes reporters belges, béninois-es, cambodgien-ne-s et équatorien-ne-s ont rassemblé les témoignages de filles et de garçons sur l’égalité de genre dans leur pays. Leurs réponses sont sans appel, les préjugés et les pratiques sexistes sont bien présents dans leur quotidien. Mais ça n’empêche pas ces jeunes d’être dans l’espoir de transformer ces préjugés et d’espérer de contribuer à un monde où tous les enfants auraient les mêmes possibilités d’imaginer et de construire leur avenir.

- La diffusion, en continu, de trois films (accompagnés de dossiers pédagogiques) qui donnent force et espoir. Fleur du désert qui retrace le parcours incroyable de Waris Dirie, une jeune nomade somalienne, qui dénonce les violences faites aux fillettes dans certaines régions du monde dont le mariage forcé et l’excision. We Want Sex Equality qui raconte, non sans humour, le combat d’ouvrières qui décident de se battre contre Ford en vue d'obtenir l’égalité salariale. Billy Elliot, ce jeune garçon qui va se battre contre les stéréotypes pour faire admettre à son entourage sa passion pour la danse.

 

- Un débriefing des films et de l’exposition était prévu. Suivi d’animations, en petits groupes, à la bibliothèque permettant de laisser la parole à nos jeunes, de prendre le pouls sur ce qu’ils vivent et ressentent, de réfléchir ensemble sur certains stéréotypes, … des moments riches humainement !

- La participation à Safercities, plateforme permettant de récolter des informations sur les lieux où les jeunes se sentent mal à l’aise ou en insécurité, ou au contraire sur les lieux où ils se sentent bien et en sécurité à Charleroi.

- Plusieurs livres sur le sujet étaient également proposés à la Bibliothèque. Des affiches de sensibilisation interpellantes ont été collées dans les couloirs de l’école …

Nous avons clôturé ce programme le vendredi 6 mars avec la présentation d’un PPT des 5TQ sur les femmes de combats, un travail des 6TT intitulé « If I were a boy … » et trois personnalités très intéressantes. Monsieur Patrick Solau, Secrétaire des Femmes Prévoyantes Socialistes de Charleroi qui a abordé la place des hommes dans le combat féministe et l’importance de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars. Madame Myriam Tonus, théologienne belge, laïque et dominicaine qui, en plus de son récit de vie nous a fa it réfléchir sur la place de la femme dans les religions. Et pour terminer, Madame Françoise Daspremont, échevine de l’égalité des chances à Charleroi, qui nous a conté les challenges auxquels elle a dû faire face, en politique, en tant que femme. Sans oublier de nous parler des actions menées sur Charleroi pour l’égalité. Quelle belle matinée ! Que nous n’avons pas manqué d’agrémenter d’un film sensible et délicat, hymne à la féminité rebelle, Adam. Celui-ci nous raconte l’amitié inattendue entre une future fille-mère et une femme veuve, qui se portent mutuellement secours dans un pays où la loi punit les relations sexuelles en dehors du mariage.

  

Six semaines d’émotion. Six semaines à planter du respect mutuel, de la solidarité. Six semaines à ne surtout pas oublier ! Et vous pouvez compter sur l’équipe éducative de François de Sales pour imaginer et créer d’autres activités qui viendront arroser et mettre du bon engrais sur ces plants solidaires si importants à nos yeux !

Marie Pierrazzo